Auteur : autres-problemes-cathignol
Date de création : 22-05-2018
2. Avantage positionnel, par Pierre-Antoine CATHIGNOL
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AVANTAGE POSITIONNEL
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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).
Problème : N°4020 de DIAGRAMMES N°126 (troisième trimestre 1998), page 3236.
Débuté de composer : vers 1977 (peut-être 1978), soit environ VINGT ANS AVANT
Achevé de composer le : vendredi 5 décembre 1997 [numéro personnel 4221 (page 21 du cahier N°42)]
Type : Direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) : les Blancs jouent et font mat au 17ème coup.
Solution abrégée : page 3305 de DIAGRAMMES N°128 (premier trimestre 1999).
Principaux essais : voir plus bas.
Récompense : Prix spécial des multicoups des années 1998, 1999 et 2000, parmi 41 problèmes dont trois de moi, qui eus aussi le 1er prix ; voir "Jumeaux Yo-Yo", huitième article de mon blog sur mes duels "cavalier contre fou" ; lien :
http://echecs-cathignol-duels-c-f.vefblog.net
Jugement paru dans DIAGRAMMES N°141 bis (troisième trimestre 2002), pages 3781 à 3785, et pages 3782 et 3783, pour ce qui est du présent problème.
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Juge : Claude WIEDENHOFF.
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Explication du titre de ce problème : il fallait bien en donner un ! J
J’ai donc examiné la position de départ et j’ai remarqué que les Noirs avaient un gros avantage matériel : environ deux pions et demi. Par contre l’avantage positionnel des Blancs est manifeste. D’où ce titre.
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Beauté : lutte d‘une tour contre quatre pions liés, réalisée SANS DUAL (la tour ayant au moins un coup d’attente, il m’a fallu VINGT ANS pour éliminer duals et autres plurials) !
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Commentaires :
— A) Du responsable de la rubrique dans DIAGRAMMES (non signé) :
Duel tour/pions très original avec un parfum d’étude. After a lot of time, I surrendered. There is a solution? Ce commentaire de notre ami Luigi VITALE résume les affres de nos aimables lecteurs. Tout le monde a plus ou moins cherché et quelques-uns ont trouvé 1.h3? mais la défense 1...d5! ne permet pas le mat au 17ème coup ! Un seul solveur, le chevronné Jean Marie BARRÉ, nous a fourni la bonne clé et un des chemins qui mènent au mat, sans toutefois prendre en compte les meilleures défenses noires. Bravo !
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— B) Du problémiste Luigi VITALE :
« After a lot of time, I surrendered. There is a solution? »
Mais oui, mais oui, il y a une solution ! J
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— C) Du juge (Claude WIEDENHOFF)
Un problème dont la position initiale ressemble à une étude. Ce duel tour/pions est d’une précision diabolique, et le solutionniste doit, lors de son travail gigantesque, éliminer une foule de défenses inférieures. L’auteur investit des centaines d’heures de travail dans chacune de ses œuvres, que l’on peut difficilement comparer avec les autres problèmes.
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Notes biographiques :
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1) Claude WIEDENHOFF (né en 1958)
Problémiste français. Il fut nommé juge international pour la composition en 1988. Il fut le chroniqueur de la section « Problèmes » de la revue EUROPE-ÉCHECS à partir de 1985, et fut rédacteur en chef de la revue DIAGRAMMES à partir de 1984. Ses compositions sont surtout des mats en deux coups dans le style moderne (un peu plus de 200 problèmes publiés dont la moitié ont été récompensés). [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]
Notes :
— EUROPE-ÉCHECS est avant tout une revue sur le jeu d’échecs, que l’on trouve en kiosque, et pas seulement en France car sa réputation est internationale. Ce n’est pas une revue sur le problème d’échecs. Néanmoins durant de longues années (plus d’une décennie), deux pages étaient réservées au problème d’échecs, et cette section était tenue par Claude WIEDENHOFF. Un jour hélas elle fut supprimée et, de nos jours, n’existe plus.
— DIAGRAMMES, par contre, était une revue de problèmes d’échecs. Et Claude WIEDENHOFF en fut très longtemps l’excellent rédacteur en chef, abattant un boulot considérable. Elle dura plus d’un quart de siècle et fut la seule revue de problèmes d’échecs française entre la fin de Thèmes 64 et la résurrection de cette dernière revue en PHÉNIX bien des années plus tard. DIAGRAMMES aussi a fini par couler, hélas. Et il ne nous reste plus donc que PHÉNIX aujourd’hui.
Mais les grandes années de DIAGRAMMES coïncidèrent avec mes grandes années de composition. Et j’ai publié beaucoup de mes problèmes dans cette revue ; et pas seulement des duels cavalier / fou !
J’ai beaucoup échangé de courriers avec Claude WIEDENHOFF et je l’en remercie vivement ici car je lui dois beaucoup. Je l’ai même eu un jour au téléphone et j’ai pu ainsi admirer son magnifique accent alsacien. J
Il est domicilié au cœur du Bas-Rhin, mais hélas pas tout à fait dans la région de mes ancêtres alsaciens. Sinon, j’aurais été très heureux de l’appeler « mon cousin ». À noter que son frère Philippe est un des piliers de la Revue Généalogique d’Alsace à laquelle je fus longtemps abonné. Le monde est petit, dit-on. J
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2) Luigi VITALE (1924-2003)
Problémiste italien. [selon Alain BIÉNABE, dans "le Nouveau Guide des Échecs" [Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]
Donc, ce monsieur, arrivé à l’âge vénérable de 74 ans, a étudié mon problème « durant beaucoup de temps » puis il « s’est rendu », se demandant « s’il y avait une solution ». J
Très élogieux, bien sûr, mais surtout émouvant. ♥
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3) Jean Marie BARRÉ (sans tiret dans le prénom) J
Alain BIÉNABE n’en parle pas dans son fameux livre "le Nouveau Guide des Échecs" [Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009] et c’est tout à fait normal car ce n’est pas un problémiste, seulement un excellent solutionniste. Mais il est surtout connu en tant que joueur d’échecs et plus encore en tant que dirigeant.
Voici ce qu’on peut lire ici, de la part d’un candidat à la présidence de la FFE en 2016 :
http://www.chess-and-strategy.com/2016/06/jean-marie-barre-liste-echecs-et-strategie.html
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« J'ai l'insigne honneur de compter dans notre liste sur Jean Marie BARRÉ, que j'ai rencontré la première fois sur le Web, en fervent participant à notre question people du mercredi.
En 1987, Jean Marie a accédé au comité directeur de la ligue d'échecs de la Réunion et l’année suivante à la présidence. En quatre ans, il a multiplié par 10 le nombre de licenciés et par 11 les finances. En 1990, sous son impulsion naissait le 1er open international de la Réunion puis la première participation d’un jeune de l’île aux championnats de France d'échecs.
Sérieux et compétent, Jean Marie possède un authentique talent de bâtisseur. Il a montré qu'il savait gérer les finances tout en développant une Ligue de main de maître. Nous aurons besoin de ses compétences reconnues à la Fédération Française des Échecs.
En 2007, Jean Marie arbitre un open international à l’île Maurice et c’est sous son impulsion que renaît le championnat de Madagascar. Il est à l’origine de l’open austral auquel il participe soit en tant que joueur, soit en tant qu’arbitre aux 26 éditions, excepté à la 24e pour cause de cyclone ! »
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Comme vous voyez, c’est très élogieux.
Jean Marie BARRÉ est aussi connu des joueurs d’échecs par correspondance, vu qu’il fut champion de France de la spécialité en 2005.
Nous nous sommes beaucoup écrits et avons aussi échangé pas mal de courriels et même des conversations téléphoniques.
Jean Marie BARRÉ fut aussi le quatrième solutionniste de mon premier problème mathématique publié sur Internet.
Lire : http://pierreantoinecathignol.vefblog.net
J’attends toujours le ou la 5ème et je rappelle en cette occasion qu’il y a un livre à gagner, que ce livre est déjà acheté, et qu’il M’ENCOMBRE ! L Je rappelle aussi que ce problème est SIMPLE (contrairement aux trois suivants) et peut se résoudre en quelques heures, un dimanche de pluie.
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Comme sur la plupart de mes autres blogs échiquéens, j’appellerai "TVP" le "Texte des Variantes Principales" tout au long de ce blog.
Il est reconnaissable à sa couleur gras bleu, et, quand un coup du "TVP" est repris dans un commentaire, il perd sa couleur gras bleu pour devenir en général du gras vert. De sorte que l’on puisse suivre verticalement le "TVP".
Évidemment, s’il y a plusieurs variantes principales, il y a plusieurs "TVP" en gras bleu. C’est le cas ici.
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Variations sans dual : 27 variations sans dual. [en abrégé : 27 VSD ; elles sont toutes données, comme d’habitude]
Variantes sans dual : 9 variantes sans dual.
Parcours sans dual : 2 parcours sans dual.
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AVANTAGE POSITIONNEL
5+9 17#
Solution (essais)
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Au bout d’1h36 environ, en début de profondeur 34, Komodo donne « + suivi de - » (avantage décisif) et « + 2,16 pions » à 1.h3.
Et il ne donne que « + au-dessus de - » (avantage net mais pas décisif donc) et « + 1,57 pions » à 1.Txd7.
Ensuite il donne l’égalité (« 0,00 pion ») à toute une série de coups, six pour être précis, classés ainsi :
1.Tb7 ; 1.Tc7 ; 1.Ta5 ; 1.Ta6!! ; 1.Ta8 ; 1.h4.
Le coup suivant est considéré comme mauvais :
1.Rf4? ; « - au-dessus de + » (désavantage net mais pas décisif donc) ; estimation : « -1,26 pions ».
Suivent enfin les coups perdants, le moins mauvais étant :
1.Rh4?? ; « - suivi de + » (désavantage décisif donc) ; estimation : « -6,91 pions ».
Enfin, le sacrifice de tour est le pire coup de tous les premiers coups légaux :
1.Txa4?? permet aux Noirs de mater dès le 11ème coup.
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Note : on verra que Komodo déraille toujours autant. L
Ainsi je l’ai vu (et très souvent) surévaluer des sous-promotions.
Exemple :
« -5,95 pions » pour une promotion noire en tour.
« -12,68 pions » pour la même promotion, mais en dame.
Alors que la suite est identique, les Blancs capturant immédiatement la pièce noire promue.
Ce genre de conneries ne m’a pas facilité la tâche, évidemment. L
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Il ne trouve pas le bon premier coup, donc. Examinons donc les différents essais.
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— A) 1.h3? c5(!)
Cette réponse noire est de très loin le coup le plus résistant.
Ceci dit, 1...d5(!?) suffit aussi à réfuter l’essai 1.h3? car le mat survient au bout d’environ 30 coups, soit bien plus que les 17 coups permis.
De même, 1...d6(!?) suffit aussi à réfuter l’essai 1.h3? car le mat survient au bout d’environ 27 coups, soit bien plus que les 17 coups permis.
Mais bon, nous allons développer la meilleure résistance des Noirs et nous ferons de même pour les autres essais, et, bien sûr le TVP.
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2.Txd7! (seul coup gagnant) b4(!) [Komodo donne aussi 2...a3(!), ce qui conduit à une interversion de coups ; voir 5...a3(!)]
3.Txf7+! (seul coup gagnant) Rg8(!) (sinon mat au 9ème coup)
4.Tg7+! (seul coup gagnant) Rf8(!) (sinon aussi mat au 9ème coup)
5.Ta7! (seul coup gagnant) a3(!) (le reste perd beaucoup plus vite)
6.Rf4! (seul coup gagnant) g5+(!) (les deux coups du roi noir sont moins résistants)
7.Rf5! [7.Re5? Rg8(!) 8.Re6 Rh8(!) 9.Rf5 Rg8(!) perd deux temps] Rg8(!) (7...Re8? résiste moins)
8.Tg7+! Rh8(!) (8...Rf8? résiste moins)
9.Rxg5! (seul coup gagnant) a2(!) (9...Fe8? résiste moins)
10.Ta7! (seul coup gagnant ; tout le reste est perdant) b3(!) (10...Ff7? résiste moins : mat au ou vers le 50ème coup)
11.Rxh5! [ou 11.Ta8+(!) tout de suite : simple interversion de coups blancs générant une interversion de coups noirs] b2(!) (sinon mat dès le 18ème coup)
12.Ta8+! (seul coup gagnant ; tout le reste est perdant) Rh7 (forcé)
13.f7! (seul coup gagnant ; tout le reste est perdant) a1D(!)
14.f8D! (seul coup gagnant) Dxa8(!) (sinon 15.Dh6#)
15.Dxa8! (seul coup gagnant) b1D(!)
16.Da7+! (seul coup gagnant car il faut vite capturer le pion c5) Rh8(!) [16...Rg8(!?) semble résister un peu moins bien ; même suite : 17.Dxc5! ; et même plan : lire un peu plus bas]
17.Dxc5! (seul coup gagnant)
À présent c’est terminé pour les Noirs. Leur pion f3 va tomber, qu’ils ne peuvent pas protéger car l’échange des dames suivrait, procurant aux Blancs un gain rapide et facile. Komodo donne encore :
17...De1 18.Rg4 De2 19.Df8+ Rh7 20.Dxf3 Dc4+ 21.Df4 Dg8+ 22.Rh4 Dd8+ 23.Rg3 Dg8+ 24.Rh2 Da2 25.De4+ Rg7 26.Rg2 Da6 27.Df4 Da8+ 28.Df3 Da5 29.h4 Rg6 30.Dg4+ Rh7 31.h5 Da8+ 32.f3 Dd8 33.Df5+ Rg7 34.Rg3 Dd1 35.Dg5+ Rf8 36.Df4+ Rg7 37.De5+ Rh7 38.f4 Dd7 39.Rh4 Dd8+ 40.Rg4 Dd7+ 41.Rg5 Rg8 42.h6 Da7 43.Rh5 Df7+ 44.Rh4 Db7 45.Dg7+ Dxg7 46.hxg7 Rh7 47.Rh5 Rxg7 48.Rg5 Rf7 49.Rf5 Rf8 50.Rf6 Rg8 51.Re7 Rh7 52.f5 Rh6 53.f6 Rg5 54.f7 Rf4 55.f8D+ Re4 56.Dd8 Re3 57.Re6 Re2 58.Rf5 Rf2 59.Dd3 Rg2 60.Rf4 Rf2 61.Dd2+ Rg1 62.Rg3 Rf1 63.Dd1#
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Note : ce genre de finale est particulièrement complexe, presque autant pour les ordinateurs que pour les humains. Donc il y a sans doute mieux que ci-dessus à partir du 17ème coup noir, aussi bien pour les Blancs que pour les Noirs.
On s’en rend d’ailleurs bien compte en voyant le coup préféré de Komodo qui change très souvent quand il passe à la profondeur d’analyse supérieure d’un demi-coup, puis d’un autre demi-coup, etc.
Bien sûr, il y a des coups évidents (certains même forcés, du côté noir en général) mais il y en a aussi beaucoup qui sont tout sauf évidents et Komodo donne parfois 10 (DIX !!) coups équivalents selon lui (au centième de pion près) ; alors, lequel choisir ?
Bref, il ne faut peut-être que 55 coups pour mater, mais inversement, il en faut peut-être 70. Mais peu importe. Car seuls deux résultats nous importent :
—— A) 1.h3? est gagnant. Voilà pourquoi je ne l’ai pas mis en rouge.
—— B) 1.h3? ne parvient pas à gagner en 17 coups. Voilà pourquoi je ne l’ai pas mis en vert ou bleu.
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Voyons maintenant ce que donne 16...Rg8(!?). Personnellement, je ne le trouve ni meilleur ni pire que 16...Rh8(!). Toutefois les différents essais que j’ai faits avec Komodo m’ont conduit à une moins bonne résistance. Voilà ce que j’ai trouvé de mieux, pour chaque camp :
17.Dxc5! (seul coup gagnant) (ça, ça n’a pas changé)
17...De1 18.Rg5 Dg1+ 19.Rf5 Dg2 20.h4 Dh3+ 21.Rg6 De6+ 22.Rg5 Rg7 23.h5 Df6+ 24.Rg4 Rh6 25.Dc1+ Rh7 26.Dc7+ Rh8 27.Df4 De6+ 28.Rxf3 Dd5+ 29.Rg3 Dg8+ 30.Rh2 De6 31.De3 Da6 32.De5+ Rh7 33.Rg3 Dd3+ 34.f3 Db3 35.Dd4 Db5 36.Rg4 Da6 37.De4+ Rh8 38.Rg5 Da7 39.h6 Dc7 40.Dd4+ Rg8 41.Dg7+ Dxg7+ 42.hxg7 Rxg7 43.f4 Rf7 44.Rf5 Re7 45.Rg6 Re8 46.Rg7 Re7 47.f5 Re8 48.f6 Rd7 49.f7 Rc6 50.f8D Rb5 51.Rf6 Rc4 52.Re5 Rc3 53.Df1 Rb2 54.Rd4 Rc2 55.Rc4 Rd2 56.Df2+ Rd1 57.Rc3 Rc1 58.Df1#
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Examinons maintenant le second choix de Komodo, au premier coup des Blancs :
— B) 1.Txd7? b4(!) (1...c5? est moins résistant : 2.Txf7+! etc. et mat vers le 47ème coup ; le reste perd plus vite encore)
2.Txf7+! (seul coup gagnant) Rg8(!) (sinon mat au 8ème coup)
3.Tg7+! (seul coup gagnant) Rf8(!) (sinon mat au 8ème coup)
4.Ta7! (seul coup gagnant) a3(!) (les autres coups sont très faibles et permettent un mat rapide)
5.Rf4! (seul coup gagnant) c5! (5...Rg8? permet un mat vers le 51ème coup)
6.h3! [un peu plus fort que 6.Re5(!) selon Komodo ; les autres coups "sérieux" conduisent à la partie nulle] puis suite comme ci-dessus (essai : 1.h3?) car même position. Soit :
6...g5+(!) (les deux coups du roi noir sont moins résistants)
7.Rf5! [7.Re5? Rg8(!) 8.Re6 Rh8(!) 9.Rf5 Rg8(!) perd deux temps] Rg8(!) (7...Re8? résiste moins) etc. etc. et mat au 63ème coup ou environ, comme ci-dessus, donc.
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Les six essais suivants donnent l’égalité, selon Komodo. Examinons-les, par ordre alphanumérique :
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— C) 1.h4?
On obtient une nulle en effet. Exemple (d’autres suites sont possibles) :
1...c5 2.Txd7 a3 3.Txf7+ Rg8 4.Tc7 b4 5.Txc5 a2 6.Tc8+ Rf7 7.Tc7+ Rf8 8.Tc8+ Rf7 9.Tc7+ Rf8 10.Tc8+ Rf7 et nulle pour troisième répétition de la même position, sur réclamation de Komodo auprès de l’arbitre.
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— D) 1.Ta5?
On obtient une nulle en effet. Exemple (d’autres suites sont possibles) :
1...d5 2.Ta6 c5 3.Ta5 b4 4.Txc5 b3 5.Tc7 b2 6.Txf7+ Rg8 7.Tb7 a3 8.Tb8+ Rf7 9.Tb7+ Rf8 10.Tb8+ Rf7 11.Tb7+ Rf8 12.Tb8+ Rf7 et nulle pour troisième répétition de la même position, sur réclamation de Komodo auprès de l’arbitre.
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— E) 1.Ta6!!
Là, Komodo s’est trompé ! Ce coup gagne, et en pile 17 coups ! C’est la clé du problème (voir plus bas le TVP) !
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— F) 1.Ta8?
On obtient une nulle en effet. Exemple (d’autres suites sont possibles) :
1...c5 2.Ta7 c4 3.Txd7 c3 4.Txf7+ Rg8 5.Tc7 b4 6.Tc8+ Rf7 7.Tc7+ Rf8 8.Tc8+ Rf7 9.Tc7+ Rf8 10.Tc8+ Rf7 et nulle pour troisième répétition de la même position, sur réclamation de Komodo auprès de l’arbitre.
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— G) 1.Tb7?
On obtient une nulle en effet. Exemple (d’autres suites sont possibles) :
1...a3 2.Txd7 b4 3.Txf7+ Rg8 4.Tc7 a2 5.Tc8+ Rf7 6.Tc7+ Rf8 7.Tc8+ Rf7 8.Tc7+ Rf8 9.Tc8+ Rf7 et nulle pour troisième répétition de la même position, sur réclamation de Komodo auprès de l’arbitre.
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— H) 1.Tc7?
On obtient une nulle en effet. Exemple (identique au précédent) (d’autres suites sont possibles) :
1...a3 2.Txd7 b4 3.Txf7+ Rg8 4.Tc7 a2 5.Tc8+ Rf7 6.Tc7+ Rf8 7.Tc8+ Rf7 8.Tc7+ Rf8 9.Tc8+ Rf7 et nulle pour troisième répétition de la même position, sur réclamation de Komodo auprès de l’arbitre.
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Voyons maintenant ce que donne l’essai « mauvais » :
— I) 1.Rf4??
Ce coup est perdant pour les Blancs. les Noirs matent vers le 32ème coup.
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Et voyons pour terminer ce que donne l’essai « très mauvais » :
— J) 1.Rh4??
Ce coup est perdant pour les Blancs. les Noirs matent vers le 26ème coup.
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Solution (variantes principales)
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1.Ta6!
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Note : dans son jugement, Claude WIEDENHOFF signale que ce coup introduit un « blocus ». Les joueurs d’échecs utilisent d’ordinaire le mot « zugzwang », qui a la même signification. Le blocus (ou zugzwang, donc) signifie que, après ce coup, qui ne menace rien, les Noirs n’ont rien à craindre. Aucune pièce noire n’est en prise désormais (alors que, dans la position initiale le pion d7 était en prise et les Blancs pouvaient donc jouer 1.Txd7, qui, comme on l’a vu plus haut, gagne aussi mais très lentement, vers le 63ème coup) et il n’y a aucune menace de mat.
Oui, mais voilà, les Noirs vont devoir jouer, car c’est leur tour et — c’est le propre d’une situation de blocus alias zugzwang — ils n’ont ni bon coup (pour améliorer leur position, par exemple pour chercher à gagner) ni, ce qui est plus grave, coup « neutre » ! Ils n’ont que des coups qui vont détériorer leur position, au point qu’ils vont bientôt être matés (au 17ème coup).
On remarque en effet que sont très mauvais :
— un coup de roi ; que ce soit 1...Rg8 ou 1...Rh8, les Blancs vont répliquer par 2.Rh6!, introduisant la menace de mat immédiate et imparable 3.Ta8#.
— un coup de fou ; il n’y en a qu’un de légal, c’est 1...Fg4, qui est évidemment mauvais puisque, alors, ce fou se met en prise et est capturé aussitôt : 2.Rxg4!, avec désormais l’avantage matériel pour les Blancs, en plus de leur avantage positionnel, qui persiste ; mat au 15ème coup. On aurait :
1...Fg4? 2.Rxg4! c5(!) 3.Rg5! c4(!) 4.Ta7! a3(!) 5.Txa3! b4 6.Ta4(!) [dual car 6.Ta7(!) gagne aussi vite] c3(!) 7.Txb4! d5(!) 8.Tb5(!) [quartal car 8.Tb6(!), 8.Tb7(!) et 8.Tb8(!) gagnent aussi vite] c2(!) 9.Tc7! c1C(!) ou c1F+(!) ou c1T(!) ou c1D+(!) 10.Txc1! d4(!) 11.Ta1(!) [plurial car 8 autres coups, tous de tour, gagnent aussi vite] d3(!) 12.Ta2! d2(!) 13.Txd2! Rg8 ou Rh8 (forcé) 14.Rh6! ~~ 15.Td8#
— un coup de pion ; il y en a quatre, mais les quatre sont mauvais : l’avancée des pions a4 ou b5 met le pion "a" en prise ; l’avancée du pion d7 met le pion c6 en prise, conduisant à des mats aux 14ème, 15ème ou 16ème coup.
Le moins mauvais est donc 1...c5(!), qui suit, et qui, au moins, ne met pas de pion en prise, même si, lui aussi, affaiblit mortellement la structure des pions noirs. C’est le principe d’un blocus alias zugzwang. Notons cependant que, si les Noirs pouvaient passer leur tour, ils perdraient quand même à cause du coup blanc h3! qui suivrait, les remettant en zugzwang (mat vers le 24ème coup).
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1...c5(!) (sinon mat dès le 16ème coup) [27 VSD]
2.Ta5! (seul coup gagnant) b4(!) (sinon aussi mat dès le 16ème coup) [toujours 27 VSD]
3.Txc5! (seul coup gagnant) [27 (= 9 + 18) VSD]
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Notamment, l’essai 3.Txa4? ne conduit qu’à la nulle. Exemple (Komodo) :
3.Txa4? b3 4.Ta7 c4 5.Tb7 d5 6.Txf7+ Rg8 7.Tg7+ Rf8 8.Tb7 d4 9.Rf4 g5+ 10.Re4 d3 11.Re3 Fg6 12.Rd2 Ff5 13.Tb5 Fe6 14.Txg5 Rf7 15.h4 Rxf6 16.Tg1 Ff5 17.h5 Re5 18.Rc3 d2 19.Td1 Rf6 20.Txd2 Fd3 21.Td1 Rg5 22.Th1 Rh6 23.Th3 Ff1 24.Txf3 Rxh5 25.Tg3 Fd3 26.f4 Rh4 27.Tg2 Ff5 28.Rxc4 b2 29.Txb2 Rg3 30.Rd5 Rxf4 31.Tf2+ Rg5 32.Re5 Fh3 33.Tf4 Fg2 34.Ta4 Fh3 etc. La tour ne peut gagner contre le fou. ½-½
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Puis deux variantes principales, car 3...Fg4? permettrait un mat dès le 16ème coup, 3...d6? permettrait un mat dès le 15ème coup et 3...d5? permettrait un mat dès le 14ème coup (les deux coups de roi permettraient 4.Rh6! suivi de 5.Tc8#) :
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— A) 3...a3(!) [9 VSD]
4.Ta5! (seul coup gagnant ; tout le reste est perdant) d5(!) (sinon mat dès le 16ème coup) [toujours 9 VSD]
5.Ta4! (seul coup gagnant) d4(!) (sinon mat dès le 16ème coup) [toujours 9 VSD]
6.Txb4! (seul coup gagnant) d3(!) (sinon aussi mat dès le 16ème coup) [toujours 9 VSD]
7.Tb1! (seul coup gagnant) a2(!) [toujours 9 VSD]
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Note : seul 7...Fg4(?) résiste autant, mais ce coup permettrait un dual au 16ème coup :
8.Rxg4! Rh6(!) 9.h4! d2(!) 10.Td1! a2(!) 11.Ta1! Rh7(!) 12.Rg5! Rg8(!) 13.Rh6! Rf8(!) 14.Txa2! Re8(!) 15.Txd2! g5(!) 16.hxg5(!) ou Rxg5(!) (dual, donc) Rf8 (forcé) 17.Td8#
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8.Ta1! Fg4(!) (sinon mat dès le 15ème coup) [toujours 9 VSD]
9.Rxg4! Rh6(!) (sinon aussi mat dès le 15ème coup) [toujours 9 VSD]
10.Txa2! g5(!) (sinon mat dès le 16ème coup) [toujours 9 VSD]
11.Rf5! g4(!) (sinon aussi mat dès le 16ème coup) [9 (= 3 + 6) VSD]
12.Tb2!! (le plus beau coup de tous mes problèmes d’échecs !!) ♥ ♥
Et les Noirs se retrouvent en zugzwang.
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Oui, j’ai mis deux points d’exclamation ; rassurez-vous : vous n’avez pas trop bu ! J
Car dans ce problème, que j’ai entrepris de composer vers 1977 (c’est un de mes tout premiers), j’avais toujours un dual (en fait, très souvent un plurial) et même parfois plusieurs, quand la tour devait jouer. Car elle avait toujours au moins un coup d’attente pour gagner, qu‘elle pouvait jouer horizontalement ou verticalement sur différentes cases. Et j’ai mis environ VINGT ANS à éliminer ces duals et plurials, remplissant près de 500 pages de cahiers d’écolier !! Vingt ans auparavant, l’aile roi était beaucoup plus sobre : il n’y avait guère que les rois et des pions bloqués. Là, comme vous le voyez sur le diagramme de départ, il y a ce curieux pion h3 et ce curieux fou h5. Mais cet ajout de deux pièces, qui ne semblent guère concernées par la lutte de la tour contre les quatre pions de l’aile dame, me fut nécessaire pour éliminer tout dual.
Et ici, vous pouvez constater que la tour doit jouer horizontalement pour mettre les Noirs en difficulté maximale, et qu’ils n’ont pour cela qu’une seule case : la case b2.
La tour dispose encore de sept coups verticaux mais tous ne permettent qu’un mat au 18ème coup. Exemples (bien d‘autres suites sont possibles ; il y a plein de variantes et plein de duals) :
— 12.Ta1? d2(!) 13.Tb1 g3 14.hxg3 Rh7 15.Rg5 Rg8 16.Rh6 d1D 17.Txd1 Rf8 18.Td8#
— 12.Ta3? d2(!) 13.Td3 g3 14.hxg3 Rh7 15.Txd2 Rg8 16.Td8+ Rh7 17.Ta8 Rh6 18.Th8#
— 12.Ta4? d2(!) 13.Td4 Rh7 14.Txd2 g3 15.hxg3 Rg8 16.Td8+ Rh7 17.Ta8 Rh6 18.Th8#
— 12.Ta5? d2(!) 13.Td5 g3 14.hxg3 Rh7 15.Txd2 Rg8 16.Td8+ Rh7 17.Ta8 Rh6 18.Th8#
— 12.Ta6? d2(!) 13.Td6 g3 14.hxg3 Rh7 15.Txd2 Rg8 16.Td8+ Rh7 17.Ta8 Rh6 18.Th8#
— 12.Ta7? d2(!) 13.Td7 g3 14.hxg3 Rh7 15.Txd2 Rg8 16.Td8+ Rh7 17.Ta8 Rh6 18.Th8#
— 12.Ta8? Rh7! 13.Td8 d2 14.Txd2 g3 15.hxg3 Rg8 16.Td8+ Rh7 17.Ta8 Rh6 18.Th8#
Quant au coup horizontal 12.Td2?, il est encore moins bon, les Noirs profitant du fait que la tour ne peut plus jouer désormais directement sur la huitième rangée au coup suivant. On aurait, par exemple :
— 12.Td2? Rh5! (sinon mat dès le 17ème coup) 13.Txd3! Rh4(!) (sinon aussi mat dès le 17ème coup) 14.Td4! Rh3(!) (sinon mat au 16ème coup) 15.Txg4! Rxh2 (forcé) 16.Re4(!) (dual avec 16.Rf4(!) et suite semblable) Rh3(!) [16....Rh1(?) permettrait un trial au coup suivant] 17.Rxf3! Rh2 (forcé) 18.Th4+! Rg1 (forcé) 19.Th3(!) ou Th5(!) ou Th6(!) ou Th7(!) ou Th8(!) (quintal, donc) Rf1 (forcé) 20.Th1#
Restent les coups blancs non joués par la tour. Ils ne font pas mieux que 12.Td2?.
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Suivent deux variantes principales car 12...d2? permettrait un mat dès le 16ème coup (et car 12...Rh5?? permettait 13.Tb8! suivi de 14.Th8#) :
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—— A1) 12...g3(!) [3 VSD]
13.hxg3! (renouvelant le zugzwang) Rh7(!) (sinon mat dès le 16ème coup) [toujours 3 VSD]
14.Rg5! (renouvelant le zugzwang) d2(!) (sinon mat au 16ème coup) [3 (= 2 + 1) VSD]
15.Txd2! (renouvelant le zugzwang)
Suivent trois variations forcées :
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——— A11) 15...Rg8 [2 VSD]
16.Rh6! Rf8 ou Rh8 (forcé) [2 (= 1 + 1) VSD]
17.Td8#
---------------------------------------------
——— A12) 15...Rh8 [1 VSD]
16.Rh6! Rg8 (forcé) [toujours 1 VSD, bien sûr]
17.Td8#
----------------------------------------------------------------------
—— A2) 12...Rh7(!) [6 VSD]
13.Rg5! (renouvelant le zugzwang)
Puis deux variantes principales, car les deux coups de roi permettraient 14.Rh6! suivi de 15.Tb8#) :
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——— A21) 13...d2(!) [3 (= 2 + 1) VSD]
14.Txd2! (renouvelant le zugzwang) g3(!) (sinon mat au 16ème coup) [3 (= 2 + 1) VSD]
15.hxg3! (renouvelant le zugzwang)
Suivent trois variations forcées :
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———— A211) 15...Rg8 [2 VSD]
16.Rh6! Rf8 ou Rh8 (forcé) [2 (= 1 + 1) VSD]
17.Td8#
--------------------
———— A212) 15...Rh8 [1 VSD]
16.Rh6! Rg8 (forcé) [toujours 1 VSD, bien sûr]
17.Td8#
---------------------------------------------
——— A22) 13...g3(!) [3 VSD]
14.hxg3! (renouvelant le zugzwang) d2(!) (sinon 15.Rh6! suivi de 16.Tb8#) [3 (= 2 + 1) VSD]
15.Txd2! (renouvelant le zugzwang)
Suivent trois variations forcées :
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———— A221) 15...Rg8 [2 VSD]
16.Rh6! Rf8 ou Rh8 (forcé) [2 (= 1 + 1) VSD]
17.Td8#
--------------------
———— A222) 15...Rh8 [1 VSD]
16.Rh6! Rg8 (forcé) [toujours 1 VSD, bien sûr]
17.Td8#
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— B) 3...b3(!) [18 VSD]
4.Tb5! (seul coup gagnant ; tout le reste est perdant) d5(!) (sinon mat dès le 16ème coup) [toujours 18 VSD]
5.Tb4! (seul coup gagnant) d4(!) (sinon mat dès le 16ème coup) [toujours 18 VSD]
6.Txa4! (seul coup gagnant) d3(!) (sinon aussi mat dès le 16ème coup) [18 (= 9 + 9) VSD]
7.Ta1! (seul coup gagnant)
Suivent deux variantes principales car 7...d2? permettrait un mat au 15ème coup et car 7...Rg8?? et 7...Rh8?? permettraient un mat au 10ème coup.
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—— B1) 7...b2(!) [9 VSD]
8.Tb1! Fg4(!) (sinon mat dès le 15ème coup) [toujours 9 VSD]
9.Rxg4! Rh6(!) (sinon aussi mat dès le 15ème coup) [toujours 9 VSD]
10.Txb2! g5(!) (sinon mat dès le 16ème coup) [toujours 9 VSD]
11.Rf5! g4(!) (sinon aussi mat dès le 16ème coup) [9 (= 3 + 6) VSD]
12.Ta2!! (le plus beau coup de tous mes problèmes d’échecs !!) (ex-æquo avec le précédent, bien sûr) ♥ ♥
Et les Noirs se retrouvent en zugzwang.
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Oui, j’ai mis deux points d’exclamation ; rassurez-vous : vous n’avez toujours pas trop bu ! Faites quand même gaffe car « une fois ça passe, deux fois ça lasse, trois fois ça casse ! » J
Le même phénomène se reproduit en effet dans cette variante B1.
À savoir que lorsque j’ai entrepris de composer ce problème, j’avais toujours un dual (en fait, très souvent un plurial) et même parfois plusieurs, quand la tour devait jouer. Car elle avait toujours au moins un coup d’attente pour gagner, qu‘elle pouvait jouer horizontalement ou verticalement sur différentes cases. Et j’ai donc mis environ VINGT ANS pour réussir à éliminer ces duals et plurials, remplissant près de 500 pages de cahiers d’écolier !!
Ici donc, vous pouvez constater que la tour doit jouer horizontalement pour mettre les Noirs en difficulté maximale, et qu’ils n’ont pour cela qu’une seule case : la case a2.
La tour dispose encore de sept coups verticaux mais tous ne permettent qu’un mat au 18ème coup. Exemples (bien d‘autres suites sont possibles ; là, j’ai varié un peu ; il y a plein de variantes et plein de duals) :
— 12.Tb1? g3(!) 13.hxg3 Rh7 14.Rg5 d2 15.Rh5 Rg8 16.Rh6 d1D 17.Txd1 Rf8 18.Td8#
— 12.Tb3? g3(!) 13.hxg3 d2 14.Tb1 Rh7 15.Rg5 Rg8 16.Rh6 d1D 17.Tb8+ Dd8 18.Txd8#
— 12.Tb4? Rh7(!) 13.Txg4 Rh8 14.Td4 Rh7 15.Txd3 Rh6 16.Td8 Rh7 17.Te8 Rh6 18.Th8#
— 12.Tb5? Rh7(!) 13.Rg5 g3 14.hxg3 d2 15.Tb1 Rg8 16.Rh6 d1T 17.Txd1 Rh8 18.Td8#
— 12.Tb6? d2(!) 13.Tb1 g3 14.hxg3 Rh7 15.Rg5 Rg8 16.Rh6 d1D 17.Txd1 Rf8 18.Td8#
— 12.Tb7? d2(!) 13.Td7 g3 14.hxg3 Rh7 15.Txd2 Rh6 16.Td8 Rh7 17.Tc8 Rh6 18.Th8#
— 12.Tb8? Rh7! 13.Rg5 g3 14.hxg3 d2 15.Tb1 Rh8 16.Rh6 d1D 17.Txd1 Rg8 18.Td8#
Quant au coup horizontal 12.Td2?, il est encore moins bon, les Noirs profitant du fait que la tour ne peut plus jouer désormais directement sur la huitième rangée au coup suivant. On aurait, par exemple :
— 12.Td2? Rh5! (sinon mat dès le 17ème coup) 13.Txd3! Rh4(!) (sinon aussi mat dès le 17ème coup) 14.Td4! Rh3(!) (sinon mat au 16ème coup) 15.Txg4! Rxh2 (forcé) 16.Rf4(!) (dual avec 16.Re4(!) et suite semblable) Rh3(!) [16....Rh1(?) permettrait un trial au coup suivant] 17.Rxf3! Rh2 (forcé) 18.Th4+! Rg1 (forcé) 19.Th3(!) ou Th5(!) ou Th6(!) ou Th7(!) ou Th8(!) (quintal, donc) Rf1 (forcé) 20.Th1#
Restent les coups blancs non joués par la tour. Ils ne font pas mieux que 12.Td2?.
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Suivent deux variantes principales car 12...d2? permettrait un mat dès le 16ème coup (et car 12...Rh5?? permettrait 13.Ta8! suivi de 14.Th8#) :
---------------------------------------------
——— B11) 12...g3(!) [3 VSD]
13.hxg3! (renouvelant le zugzwang) Rh7(!) (sinon mat dès le 16ème coup) [toujours 3 VSD]
14.Rg5! (renouvelant le zugzwang) d2(!) (sinon mat au 16ème coup) [3 (= 2 + 1) VSD]
15.Txd2! (renouvelant le zugzwang)
Suivent trois variations forcées :
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———— B111) 15...Rg8 [2 VSD]
16.Rh6! Rf8 ou Rh8 (forcé) [2 (= 1 + 1) VSD]
17.Td8#
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———— B112) 15...Rh8 [1 VSD]
16.Rh6! Rg8 (forcé) [toujours 1 VSD, bien sûr]
17.Td8#
---------------------------------------------
——— B12) 12...Rh7(!) [6 (= 3 + 3) VSD]
13.Rg5! (renouvelant le zugzwang)
Puis deux variantes principales, car les deux coups de roi permettraient 14.Rh6! suivi de 15.Ta8#) :
--------------------
———— B121) 13...d2(!) [3 (= 2 + 1) VSD]
14.Txd2! (renouvelant le zugzwang) g3(!) (sinon mat au 16ème coup) [3 (= 2 + 1) VSD]
15.hxg3! (renouvelant le zugzwang)
Suivent trois variations forcées :
————— B1211) 15...Rg8 [2 VSD]
16.Rh6! Rf8 ou Rh8 (forcé) [2 (= 1 + 1) VSD]
17.Td8#
————— B1212) 15...Rh8 [1 VSD]
16.Rh6! Rg8 (forcé) [toujours 1 VSD, bien sûr]
17.Td8#
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———— B122) 13...g3(!) [3 (= 2 + 1) VSD]
14.hxg3! (renouvelant le zugzwang) d2(!) (sinon 15.Rh6! suivi de 16.Tb8#) [3 (= 2 + 1) VSD]
15.Txd2! (renouvelant le zugzwang)
Suivent trois variations forcées :
————— B1221) 15...Rg8 [2 VSD]
16.Rh6! Rf8 ou Rh8 (forcé) [2 (= 1 + 1) VSD]
17.Td8#
————— B1222) 15...Rh8 [1 VSD]
16.Rh6! Rg8 (forcé) [toujours 1 VSD, bien sûr]
17.Td8#
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—— B2) 7...Fg4(!) [9 VSD]
8.Rxg4! b2(!) [toujours 9 VSD]
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Note : trois autres coups résistent autant mais permettent un dual ou des plurials. On a :
— 8...Rg8(?) 9.Tb1! d2(!) [9...Rh7(?) résiste autant mais permettrait un quartal immédiat] 10.Rg5! Rh7(!) 11.h3(!) ou h4(!) ou Ta1(!) ou Td1(!) (quartal, donc) etc. et mat au 17ème coup.
— 8...Rh6(?) (le meilleur des trois "mauvais" coups : on n’aura qu’un "petit" dual, et au 16ème coup seulement)
9.h4! d2(!) [résistent autant mais sont moins "précis" : 9...b2(?), qui permettrait un dual immédiat, et 9...Rh7(?), qui permettrait un trial immédiat]
10.Td1! b2(!) [les 2 autres coups légaux, 10...g5(?) et 10...Rh7(?), résistent autant mais sont moins "précis" car l’un et l’autre permettraient un dual immédiat]
11.Tb1! Rh7(!) [les six coups légaux résistent autant mais 11...g5(?) permettrait un dual immédiat et les quatre promotions du pion d2 permettraient un dual au 13ème coup]
12.Rg5! Rg8(!)
13.Rh6! Rf8(!)
14.Txb2! Re8(!)
15.Txd2! g5(!)
16.hxg5(!) ou Rxg5(!) (dual, donc) Rf8 (forcé)
17.Td8#
— 8...Rh8(?) 9.Tb1(!) ou Td1(!) ou Rg5(!) (trial donc) etc. et mat au 17ème coup.
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9.Tb1! et suite comme dans la variante B1, car on a obtenu la même position :
9...Rh6(!) (sinon mat au 15ème coup) [toujours 9 VSD] etc.
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Liste des 9 variantes sans dual, avec seulement indication de leurs coups blancs constitutifs :
A1) 4.Ta5! puis 13.hxg3!
A21) 4.Ta5! puis 13.Rg5! puis 14.Txd2!
A22) 4.Ta5! puis 13.Rg5! puis 14.hxg3!
B11) 4.Tb5! puis 8.Tb1! puis 13.hxg3!
B121) 4.Tb5! puis 8.Tb1! puis 13.Rg5! puis 14.Txd2!
B122) 4.Tb5! puis 8.Tb1! puis 13.Rg5! puis 14.hxg3!
B21) 4.Tb5! puis 8.Rxg4! puis 13.hxg3!
B221) 4.Tb5! puis 8.Rxg4! puis 13.Rg5! puis 14.Txd2!
B222) 4.Tb5! puis 8.Rxg4! puis 13.Rg5! puis 14.hxg3!
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Liste des 2 parcours sans dual, avec indication des 17 coups blancs joués :
— 1er parcours :
Ta6! Ta5! Txc5! Ta5! Ta4! Txb4! Tb1! Ta1! Txa2! Tb2! Txd2! Td8# (toujours dans cet ordre)
Rxg4! Rf5! Rg5! Rh6! (toujours dans cet ordre)
hxg3!
— 2ème parcours :
Ta6! Ta5! Txc5! Tb5! Tb4! Txa4! Ta1! Tb1! Txb2! Ta2! Txd2! Td8# (toujours dans cet ordre)
Rxg4! Rf5! Rg5! Rh6! (toujours dans cet ordre)
hxg3!
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Rappelons que, dans ce genre de multicoups, le nombre de variations, celui des variantes et celui des parcours, n’influent pas sur la beauté du problème. Ils sont là, en un certain nombre, voilà tout. Il en irait tout autrement pour un mat en deux coups, et même souvent trois coups et quatre coups.
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Rédacteur du présent blog :
Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.
Pour tout contact : cathignol@laposte.net
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Édition du mercredi 22 juin 2022
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